maternité

Un guide pour bien manger en attendant bébé

Se nourrir adéquatement pendant la grossesse, quand la nausée, le reflux ou un appétit gargantuesque taraudent la future maman, ce n’est pas toujours évident. Dans Grossesse, 21 jours de menu, la nutritionniste Stéphanie Côté donne des conseils, des informations et 50 recettes pour maximiser l’alimentation de la femme enceinte ou allaitante. La Presse a joint la mère de deux enfants pour parler de ce livre complet et appétissant.

Vous écrivez que « fabriquer » un fœtus nécessite au moins 50 éléments nutritifs, que seule la mère peut fournir. Pourtant, les besoins énergétiques de la femme enceinte augmentent peu (un maximum de 100 calories par jour pendant le premier trimestre, puis de 340 à 450 calories lors des deux derniers trimestres) ?

C’est une question de qualité plus que de quantité. Il faut surtout « recalibrer » les compteurs. C’est vrai qu’il faut manger un peu plus, mais pas beaucoup plus.

Plus d’une femme sur quatre conserve 4,5 kg ou plus par rapport à son poids prégrossesse, un an après avoir accouché. C’est un souci ?

Il y a des femmes qui se disent : « Je peux manger n’importe quoi, de toute façon, je suis enceinte, ça s’en va à mon bébé. » Ce n’est pas la réalité. Il y a beaucoup de femmes qui se retrouvent après une, deux ou trois grossesses avec un surplus de poids qu’elles trouvent indésirable. De l’autre côté, il y a des femmes qui sont très préoccupées par le poids qu’elles prennent enceintes, sans aller nécessairement jusqu’à la « mommyrexie ». Il faut trouver l’équilibre.

Bien manger permet au bébé de bien se développer. Y a-t-il aussi des avantages pour la mère ?

Oui. Le bébé va aller chercher ce dont il a besoin. Si on ne le lui fournit pas via l’alimentation, il va aller le chercher dans les réserves de la mère. C’est aussi simple que ça. Donc, si on ne mange pas assez de calcium, c’est notre densité osseuse qui va écoper. L’alimentation de la femme enceinte permet de faire d’une pierre, deux coups.

Est-ce suffisant, de manger varié ?

Manger varié permet de combler la plupart des besoins. Il ne faut pas s’en faire : c’est faisable de tout donner à son bébé, en mangeant bien. Il y a toutefois l’acide folique et la vitamine D qu’il faut prendre en suppléments. Généralement, les multivitamines et minéraux pour femmes enceintes en contiennent.

Les femmes enceintes savent qu’elles doivent éviter les sushis et le tartare. Vous conseillez également de ne pas boire de kombucha ?

C’est parce qu’on connaît mal le kombucha. On a peu de recul. Son contenu en microorganismes, on ne sait pas s’il est adéquat pour la femme enceinte. C’est le principe de précaution qui prévaut.

Une future mère qui a bu du kombucha doit-elle s’en faire ?

Non. On ne va pas jusque-là, bien sûr ! On connaît aussi des femmes qui ont mangé des sushis avant de savoir qu’elles étaient enceintes. Il n’y a pas de directives dans le livre. On indique ce qui est reconnu comme sécuritaire et ce qui est à risque. Après, la décision est entre les mains de la maman. On fait confiance aux femmes.

Vous proposez 50 recettes pour le petit-déjeuner, les repas, les collations, même des mocktails. Évidemment, ces recettes ne sont pas contre-indiquées pour l’entourage de la femme enceinte ?

Non. Je suis allée chercher plein de nutriments-clés pour la femme enceinte, mais les recettes feront le bonheur de toute la famille. Ce sont des repas pour tout le monde, où la femme enceinte ne sera jamais à l’écart. Mon approche, ce n’est pas de se dire : « C’est dur d’être enceinte, je ne peux pas manger tel ou tel aliment. » C’est plutôt : « Wow, voici un livre complet de recettes qu’on peut manger enceinte. La vie est belle. »

Recette

Soupe aux boulettes de poulet

« C’est un bon choix de recette, dit la nutritionniste Stéphanie Côté, parce que quand on est enceinte, les soupes et bouillons passent généralement bien. En plus, c’est un deux pour un, comme les boulettes permettent aussi de faire des sandwichs. Tant qu’à se mettre les mains dans les boulettes, ça sert pour plusieurs repas. » Évidemment, cette soupe convient autant à la femme enceinte qu’à son entourage.

Rendement : 4 portions + 10 boulettes supplémentaires pour sandwichs

Préparation : 25 minutes

Cuisson : 35 minutes

Ingrédients

1 L (4 tasses) de bouillon de poulet pauvre en sodium

0,5 L (2 tasses) d’eau

130 g (3/4 de tasse) d’orzo

120 g (3 tasses) de feuilles de bettes à carde ou de kale, déchiquetées et tassées

Pour les boulettes

1 kg (2 1/4 lb) de poulet haché

2 tranches de pain de grains entiers, en dés

œuf, battu

50 g (1/2 tasse) de parmesan râpé

70 g (1/2 tasse) de chapelure

15 g (1/3 de tasse) de basilic frais, haché

Sel et poivre, au goût

Pour la garniture

4 c. à soupe de parmesan râpé

4 feuilles de basilic

Le zeste râpé de citron

Préparation

1. Dans une grande casserole, à feu moyen-vif, porter le bouillon et l’eau à ébullition. Laisser frémir quelques minutes à feu doux.

2. Entre-temps, dans un grand bol, mélanger tous les ingrédients des boulettes. Façonner 36 boulettes (trois douzaines) de la taille d’une balle de golf.

3. Déposer délicatement les boulettes dans le bouillon et cuire 20 minutes en remuant délicatement de temps à autre (ajuster la puissance du feu pour que le liquide soit frémissant). Retirer 10 boulettes cuites du bouillon et les réserver pour faire des pitas aux boulettes de poulet.

4. Dans la casserole, ajouter l’orzo et la bette à carde. Poursuivre la cuisson 10 minutes.

5. Servir la soupe dans des bols et garnir de parmesan, de basilic et de zeste de citron.

Conservation : cette recette se congèle.

Valeur nutritive par portion

Teneur

Calories : 482

Lipides : 21 g

Glucides : 30 g

(dont fibres : 2 g)

Protéines : 46 g

Sodium : 905 mg

Fer : 6 mg

Calcium : 225 mg

Source : Grossesse, 21 jours de menus, de Stéphanie Côté, collection Savoir quoi manger, éditions Modus Vivendi.

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